Papadolf.s

#1

Lundi 24 janvier 2011 à 15:31

J'ai compris quelque chose aujourd'hui. Quelque soit notre façon de vivre, on est toujours seul. Je veux dire par là que, peu importe notre entourage, nous sommes les seuls à entendre notre propre conscience et nos pensées intérieures. Nous avons besoins des autres pour se reposer de ces tortures mentales, mais on ne peut jamais les faire partir, ni en faire totalement part à quelqu'un, car les autres ont leurs propres problèmes de conscience à gérer. De toute façon, nous avons besoin des autres pour faire valoir son existence et ils jouent un rôle totalement égocentrique, nous sommes proches d'eux pour ainsi se sentir important pour d'autres et flatter notre égo surdimensionné. http://papadolf.s.cowblog.fr/images/Light5.jpg
     Je n'ai pas grandi entourée d'une famille aimante et attentionnée. Mes parents étaient trop occupés à leur vie pour faire attention à moi et j'ai vite été livrée à moi-même, sans que mes parents montrent un intérêt pour moi. J'existais à leurs yeux, mais il ne fallait pas que je sois une charge en plus, ou une trop grande source de dépense. La plupart du temps, je faisais ce que bon me sem
blait sans qu'ils s'en inquiètent. Déjà petite, j'ai commencé à prendre des responsabilités et maintenant, je réfléchis constamment à toutes les conséquences et les moyens que je dois employer avant chaque décision que je dois prendre. La nuit, je suis angoissée et je dors peu à cause de ça. Je me demande à chaque fois si j'ai fait le bon choix, si je ne me trompe pas de route, si je serai capable de continuer toute seule encore longtemps. Je prévois des choses sans que mes parents ne me rassurent dans mes choix. Depuis toujours, j'avance à l'aveuglette sans être vraiment sûre de ce que je fais.
    Cette situation fait terriblement peur. Je pensais me rendre compte de ça plus tard, une fois atteint la trentaine, la
quarantaine même. Je sais que je peux avoir confiance en des gens, leur donner tout mon amour, mais je sais aussi qu'ils peuvent être aussi nombreux que possibles, ça ne changera rien. Je finirai toujours par avoir affaire à moi-même et que personne ne peut changer ça. Je sais aussi que je peux essayer de faire disparaître mes problèmes par quelques occupations futiles, ils me retomberont toujours dessus, et seule moi pourrai les affronter.
     On dit souvent de moi que je suis autonome, indépendante. Mais je n'ai pas eu le choix. Mes parents m'ont laissé tomber, ils ne s'occupaient pas de moi et j'étais pratique : je ne leur créais pas davantage de problèmes, je les gardais pour moi, comme je l'ai toujours fait. Je dissimule tout de façon à rester pratique pour tout le monde. 

     Je ne sais toujours pas ce que je vais faire exactement de ma vie. Si je pars dans l'optique que je me suis fixée, ça signifie que je vais prochainement devoir partir à l'étranger pour faire mes études, et je ne me sens pas prête pour ça. Je ne me sens prête à rien en fait. J'aimerais juste être comme tous mes autres amis et ne pas me soucier de ce qu'il adviendra de moi pour le moment, j'aimerais bien profiter à fond de la vie, de ma jeunesse, mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression que le temps passe si vite et qu'il faut que je m'occupe de moi, de mon avenir, de mes responsabilités, vu que j'ai toujours eu à le faire.
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