Papadolf.s

#2

Mardi 1er février 2011 à 3:57

En fait, décider de son ahttp://papadolf.s.cowblog.fr/images/W1.jpgvenir, ce n'est pas une tâche facile. C'est une des pensées rationnelles qui me traverse l'esprit pendant mon insomnie. Une fois le lycée terminé, on doit faire face à soi-même, à nos attentes, à nos choix concrets pour notre avenir. Et ça fait drôlement peur. On finit par se lancer dans quelque chose pour, quelques temps plus tard, remettre nos choix en question, revoir nos ambitions à la baisse pour ne pas risquer de se planter totalement.
Le problème, c'est que je n'ai pas envie de perdre mon temps, et que je vois très loin quand je pense à quelque chose. Chaque choix que je fais l'entraîne vers une longue projection dans l'avenir. Où j'en serai dans 5 ans, puis dans 10 ans.
Que faire quand on se rend compte qu'on ne sera pas assez résistant pour le projet que l'on s'est donné ? Le mieux, c'est  de se laisser un temps pour réfléchi
r, voir ce qui serait mieux, ce qui serait le plus convenable pour nous. Car oui, si déjà on doit choisir nous-même, autant prendre une voie dans laquelle on ne risque pas de s'égarer et de finalement laisser tomber.
Je crois que c'est l'erreur que j'ai commise. J'ai trop idéalisé mon avenir, malgré ce qu'on m'a dit. Et c'est seulement maintenant que je m'en rends vraiment compte. Il faut avant toute chose penser à ces choses avec la tête, et non pas avec le coeur pour peser le pour et contre. Car il y a une sacré différence entre enseigner le Français en Allemagne et l'enseigner en France. Au début, ça paraît super d'avoir des horaires allégées et un pays utopique, mais finalement, on se trouve des excuses pour ne pas aller en cours, on se force à penser à la suite en bien, alors que l'on angoisse chaque seconde qui passe. Il faut essayer de trouver ce qui nous plait vraiment. Pour moi, c'est pouvoir transmettre ma passion pour cette langue, et le besoin de la voir toujours perfectionnée. Ce qui me plait vraiment, c'est de pouvoir user subtilement de la richesse de son vocabulaire pour faire rêver mes auditeurs. C'est aussi le pouvoir de chambrer ses élèves, mais toujours avec une subtilité qui fait tout passer et impressionne, force le respect. Et tout ça sont des pouvoirs relativement réduits avec des étudiants étrangers, qui ne peuvent pas comprendre que la passion des mots et du langage en bon Français se perd. Et ils ne p
euvent pas non plus être impressionnés pour ça. Donc, malgré les restrictions d'emploi et les risques que cela comporte, je serai quand même plus épanouie.
Et c'est le but des études, je crois : nous faire comprendre que, même si la route paraît sans fin, il faut toujours savoir se raccrocher à quelque chose, en l'occurrence ce qui va nous combler dans l'avenir professionnel que l'on se forge, pour pouvoir continuer sans relâche à travailler jusqu'à ce que l'on obtienne la clef de notre désir. Et je suis heureuse d'avoir pu enfin le réaliser avant d'avoir vraiment regretté mes choix.

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